le vendredi 13 mars
de 14h00 à 16h00
Une carte blanche à frédéric dumond
avec l’aide de Véronique Barani et des artistes présentés
A l’invitation de Simone Dompeyre
ça se…
I. à la limite
François Daireaux
A la limite
3 min./ 2007
L’apparition progressive d’une forme.
Réalisée à l’entrée de la Grande Mosquée du Vendredi à Tachkent, Ouzbékistan.
II. storytelling…
Raphaël boccanfuso
©opyright (mise en vente)
1 min.30/ 2007
Le nouveau projet de Raphaël Boccanfuso pousse encore plus loin le brouillage entre créativité et propriété. Il choisit les deux auxiliaires « être© » et « avoir© » dans la typographie utilisée dans les catalogues d’exposition et les supports de communication du MAC/VAL pour les déposer, agrandis et transformés en « images », auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI, dépôt dans une « enveloppe Soleau »). Il devient ainsi détenteur du graphisme, et au-delà du sens qu’il véhicule : une astuce pour s’approprier ce qui ne lui appartient pas, pour contaminer les publications du musée... et pouvoir potentiellement attaquer en justice toute personne qui utiliserait ces mots dans cette police sans les faire suivre de son copyright. Pour repointer les circuits utilisés, et en respectant le champ sémantique, il met en vente aux enchères « avoir© » et reste propriétaire d’« être© ». Cette fiction où l’on peut acheter les droits d’exploitation d’une image qui n’a finalement pas d’intérêt renvoie l’art à son absence d’autorité légale, en même temps qu’elle s’inscrit dans une longue histoire de jurisprudences où Brancusi peut affronter les douanes américaines, Duchamp signer un objet manufacturé et Klein multiplier les dépôts à l’INPI. Le recours au droit d’auteur permet à Raphaël Boccanfuso d’interroger la valeur et l’originalité de l’œuvre d’art, celui au copyright souligne l’assimilation de l’œuvre à une marchandise et de l’auteur à un marchand. La pensée de l’original en art peut bien n’être© plus d’actualité, c’est toujours une porte d’entrée du juridique dans l’artistique... terrain mouvant pris de front par les pratiques artistiques du XXe siècle, menaçant de devenir une véritable pente savonneuse...
Emmanuel Adely
& coutumes
3 min./ 2008
Sachant que 7% de notre communication passe par les mots, 38% par le ton, le timbre, la tonalité de la voix, et 55% par les gestes, "us" "& coutumes" (diptyque texte/vidéo) interroge le geste, ce que l’on voit, ce que l’on montre, ce qu’il faut faire en certaines circonstances, selon la doxa contemporaine.
frédéric dumond
comme chaque jour
5 min./ 2008
Le monde de l’entreprise est un monde rodé, sectorisé, chaque place y est dédiée. dans cet espace, rien de ce qu’on voit n’est ce qui a lieu. Jamais. ce qu’on voit n’est rien de ce qui a lieu…
Daniel Lê
How I shot Hitler
11 min./2007
Le film se présente sous la forme du témoignage d’Alfred Benjamin, mon oncle d’Amérique, né en 1916 à Hambourg, qui en 1934 est envoyé pour photographier Hitler par l’agence photo pour laquelle il travaille. Il raconte ensuite l’histoire de son départ précipité, lorsqu’il fut contraint de quitter l’Allemagne en 1936.
Gaël Lépingle
La prisonnière du Pont aux Dions
27 min./ 2005
J’avais quatorze ans lorsque Georges Besse fut exécuté. Quelques mois plus tard, les membres d’Action Directe furent arrêtés dans une ferme du Loiret, non loin d’Orléans où j’habitais. J’en perçus des mots, des noms, des images, réduits au fait divers. Et puis plus rien. Un nom m’était resté cependant. Celui de Nathalie Ménigon.
Descriptif :
Quatre parties, qui tournent autour de la ferme comme butée, noyau peu à peu dévoilé.
1/ "La Passion du Réel". À l’entrée et à la sortie du village, trois panoramiques mécaniques (correspondant chacun à un extrait off du Siècle d’Alain Badiou) reproduisent les mouvements d’une caméra de surveillance et pointent les signes d’une ruralité aseptisée et artificielle - petit pont de bois miniature, faux étang, bancs en bordure de route, canal d’Orléans.
2/ "Une saison à Vitry". Après une courte pause (routes, panneaux indiquant Vitry mais aussi Pithiviers et Beaune la Rolande voisins, anciens camps de transit), inventaire du village et commentaire type office du tourisme, la commémoration narcissique y dévorant l’Histoire à son profit (Vitry vient de Victoire, victoriacum)
3/ "Une histoire française". Les alentours du village : vaches, moutons, cochons à la tombée du jour et derrière leurs clôture et barbelés, dépouillés de leur statut d’icône du 13 heures - cliché d’une identité nationale prenant sa source dans la campagne immémoriale. Off, lecture de tracts laissés par Action Directe sur les lieux ou au lendemain de leurs attentats.
4/ "Le Pont aux Dions". La ferme elle-même : en off, un texte écrit par Nathalie Ménigon.
entracte
III. des points de passage
Soufiane Adel
Kamel s’est suicidé six fois, son père est mort
9 min./ 2007
film sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs 2008
Un soir dans la semaine, mon grand-père Tahar décède en soins palliatifs. Zouina, sa belle-fille est là. Aziz, son fils est là. Fayçal est là. Je suis là. Dieu n’est pas là ? Kamel arrive trop tard.
Oh Eun Lee
A Room
6 min.58 /2008
Une chambre est un espace autre…
entracte
Alex Pou
La préhistoire
70 min. /2008
Quelque part, quelqu’un vient, quelqu’un arrive, sent, vit, défaille, se relève et prend la place d’un autre…