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RES DO CHAO - Hacked by Thanos Fz
les activités
 
- RES DO CHAO

Rio. BRÉSIL
du 12 au 16 décembre 2005


à l’invitation d’Edson Barrus

L’espace expérimental d’autonomie Rés do Chão (rez-de-chaussée) est constitué d’un groupe hétérogène d’individus, qui par l’étude, la coexistence et le partage d’expériences essayent, au travers d’actions s’inscrivant dans la spontanéité, de se diriger et de s’ouvrir à la diversité des pratiques d’expérimentations contemporaines. Rés do Chão est situé dans l’appartement d’un artiste au centre de Rio-de-Janeiro depuis février 2002. Pendant trois ans, Rés do Chão a mené une activité intense et réalisé de nombreuses programmations, tout en travaillant de différentes manières (résidence, consultation, promotion d’évènements, expositions, groupes d’études, point de rencontres et publication du magazine Nós Contemporaneos). Rés do Chão est devenu un centre à partir duquel actions et pensées se constituent, visant à influencer directement sur les modalités opératoires des nouveaux circuits artistiques.

4 programmations/diffusions et rencontres avec des critiques, philosophes, psychanalistes et les artistes présents lors de l’événement.

ARTISTES PRÉSENTÉS :
Edson BARRUS - Taysir BATNIJI - Christian BARANI - yann beauvais - Raphaël BOCCANFUSO - Laëtitia BOURGET - Loïc CONNANSKI - Marcel DINAHET - frédéric dumond - JC FORTIER - Jérôme GRAS - Augustin GIMEL - Terrence HANDSCOMB - Patrick HÉBRARD - Franz HÖFNER - Philippe LALEU - Serge LE SQUER - Edouard LEVÉ - Sabine MASSENET - Sara MILLOT - patrickandrédepuis1966 - Régis PERRAY - Simon QUÉHEILLARD - Cyril ROUGE - Jaap de RUIG - Corinna SCHNITT - Muriel TOULEMONDE - Franck et Olivier TURPIN - Brigitte ZIEGER

crédit photographique : © Edson Barrus (Formigas urbanas)


- SÉQUENCE 1 : EAU -

patrickandrédepuis1966 (France) :
Sans titre. 12 min - 2001
Ces images sont des images de territoires : géographiques et visuels. La présence de mon corps est une incarnation se situant sur une frontière. Le signe est une présence. La lenteur générale du déroulement des images est le signe d’un hors temps comme un paysage d’hiver.

Marcel DINAHET (France) :
- Estuaires. 10 min 35 - 2002
Deux espaces sont parcourus identifiés. L’estuaire de la Loire dans le cadre des ateliers internationaux du FRAC des Pays de la Loire et L’estuaire du Fleuve Tamsui à Taipei, dans le cadre d’une exposition réalisée avec le Bamboo Curtain Studio. Les estuaires sont des espaces très actifs par leur ouverture sur la mer et leur proximité d’une grande ville qui se situe généralement au fond de l’estuaire (d’autres estuaires sont en cours, le premier est la Tamise)
- Kiazma. 1 min 27 - 2004
Il pleut sur le lac Kiazma dans la banlieue de Moscou. La caméra est posée à fleur d’eau.
- Fréhel (1). 46 s - 2005
La plage de Fréhel. La rencontre du sable et de l’eau.
- Fréhel (2). 1 min 10
À la limite du sable et de l’eau.

Muriel TOULEMONDE (France) :
Le Fleuve. 10 min 50 - 2001
Quelques plans-séquences suivent le flux d’une foule se laissant joyeusement entraîner par le courant d’une rivière. C’est une vision de corps divertis, embarqués de plein gré dans le passage irréversible du temps. Le son est travaillé dans l’espace, comme une roue qui avance. Par le jeu des aigus et des graves, les voix des baigneurs sont transportées successivement sous et sur la surface de l’eau.

Sabine MASSENET (France) :
Un peu plus loin... le paradis. 12 min 50 - 2005
Cette vidéo a été réalisée dans le cadre du projet "par ce passage infranchi" initié par Christophe Galatry, autour des îles du Frioul à Marseille, en 2004-2005. Après avoir emprunté la navette et quitté vingt minutes plus tôt les rumeurs marseillaises, franchi à pied la digue reliant Ratonneau à Pomègues, l’aventure pour moi commençait. La sauvagerie du bout de l’île fit émerger les multiples récits et films qui m’ont fait rêver dans mon enfance... Edmond Dantès était là, je pouvais le voir, jeté du haut du château d’If, disparaître dans la masse bleue et compacte de la mer, et ressurgir ici, à mes pieds, essoufflé, dégoulinant, pitoyable, mais libre.

Simon QUÉHEILLARD (France) :
Ce que j’ai sous les yeux. 8 min 40 - 2003
"Ce que j’ai sous les yeux" est le premier volet d’une trilogie intitulée "Ce que j’ai sous les yeux". « Une flaque sous le nez vous montre ce que vous avez au-dessus de la tête. Ce qui est évident quand on y réfléchit ». in Le texte des flaques, ed. Mix, 2004.

Patrick HÉBRARD (France).
Débords (une rupture des digues). 5 min - 2005
Cette vidéo est peinte à l’eau. C’est une aquarelle en mouvement.
Une peinture sur le motif. Le motif, c’est l’homme. Il fuit, il pleut, il ruisselle, il s’écoule, il déborde. C’est une catastrophe, un cataclysme à lui tout seul. Il dit l’énergie (débordante), les forces (torrentielles) l’espace (cosmique). Tout ce qui le déborde, le submerge, le suffoque. Et devant quoi, il est condamné à fuir...

frédéric dumond (France) :
Couper l’eau. 30 sec - 2001
Une mise en forme d’une expression linguistique imagée...

Cyril ROUGE (France) :
Sans titre. 5 min - 2002
La dissolution d’un crâne en savon sous un flux d’eau variable.
Le reste se passe de commentaire, mais pour mémoire, on peut se reporter au texte de Heiner Müller, "Savon à Bayreuth" (in Poèmes, éditions Christian Bourgois).

Régis PERRAY (France) : LES MOTS PROPRES :
Dépoussiérer, balayer, frotter, laver, serpiller, astiquer sont les maîtres mots de Régis Perray, ses MOTS PROPRES.
Ces tâches ménagères, que la plupart d’entre nous associe à l’idée de labeur, corvée, besogne, travail, sont l’objet principal de l’activité artistique de Régis Perray. De Nantes à Kinshasa, de Poitiers à Lublin en passant par Saqqara et Roubaix, ces gestes qui nous sont communs, emprunts à une activité familière, prennent une autre dimension. Tel un archéologue en avance sur le temps, Régis Perray opère avant l’ensevelissement, avant l’oubli, dans une agitation parfois vaine mais toujours acharnée qui en rajoute à la pensée, à la poésie de sa démarche.
- Laver une épitaphe dans le cimetière protestant de Lublin.
3 min 40 - 2003
Une éponge et de l’eau réveillent, quelques instants, une épitaphe dans le mur de l’église protestante de Lublin, avant que l’eau ne s’évapore et que le marbre ne redevienne terne.


- SÉQUENCE 2 - : PAYSAGES URBAINS

Corinna SCHNITT (Allemagne) :
The sleeping girl. 16mm. 9 min - 2001
Un quartier d’habitation résidentiel d’une ville énigmatique totalement désertique. Dans une atmosphère fantomatique et inquiétante par son manque de vie, seule la présence humaine d’une voix sur un répondeur téléphonique vient rompre ce silence.

Jérôme GRAS (France)
- Transfert. 4 min 50 - 2002
Où situer la frontière entre espace public et propriété privée? Une série répétitive d’action "borderline" qui interroge la notion de limite dans le paysage urbain.
- Loops 2 min - 2002 et Tubes 1 min 25 - 2002
Des apparitions intempestives dans l’espace urbain provoquent des disjonctions et inscrivent une relation déplacée avec l’environnement. Dans ces micro-interventions vidéos, il s’agit de dédoubler le réel, interagir avec l’espace, en s’immisçant dans son épaisseur pour en questionner les limites, en sonder les marges...

Brigitte ZIEGER (Allemagne) :
Fata Morgana. 3 min 20 - 2001
Un paysage désertique n’est autre qu’un chapeau de paille.

Edson BARRUS (Brésil) :
Formigas urbanas. 14 min - 2004
Cette vidéo a été réalisée du balcon d’un appartement à Rio-de-Janeiro où le recyclage est un mode de vie pour quelques sans-abris ; ces personnes sont des hommes de tractions, ils transportent leurs outils de travail comme moyen de subsistance et poids de la vie.

Jaap de RUIG (Pays-Bas) : 52 vidéos/52 semaines
The Stoic. 4 min - 2000 (semaine 12)
Les animaux et leur symbolique ont un rôle important dans le travail de Jaap de Ruig. La vie animale comme une métaphore, une façon d’interroger la vie de l’homme ou d’en rendre compte. Jaap de Ruig utilise notre penchant naturel à nous identifier à l’animal que nous observons. Dans “le stoïque”, un chien dort dans la rue...

Christian BARANI (France) :
URBAN VIDEO. Windhoek (Namibie). 32 min - 2005
La dérive produit une attitude, une forme assujettie au hasard et fait apparaître une vision personnelle de la ville traversée. Dans cette dérive, un trajet s’invente, un trajet qui tient compte à la fois de la géographie physique, mais aussi de ma relation psychique à l’espace et aux personnes. Cette marche dans la ville devient une performance dont le résultat est une forme plastique, documentaire. Le territoire est représenté comme une expérience.
Dans ce rapport à la représentation de la ville, l’improvisation structure le désir de filmer et chaque plan n’est jamais tourné deux fois. L’intuition me fait déclencher l’enregistrement, sans jamais savoir ce qu’il va se produire. Filmer devient ainsi un acte performatif.
Avec ce dispositif, l’instant où la caméra pénètre le réel et le modifie, apparaît et questionne le processus “documentaire”. Cette dérive prend la forme d’un montage d’ambiances singulières liées à la diversité des espaces urbains traversés et des personnes rencontrées. Elle produit un collage urbain, une vision personnelle et esthétique de la ville.
"Urban video" est une série qui s’enrichit et se construit dans le temps.

yann beauvais (France) :
Shibuya. Projection au sol - 14 min (boucle) - 2003/2004 Nous sommes en mai 2003, à l’occasion d’un séjour au Japon. Ce jour là, je montre à Matthias Müller un endroit à partir duquel il est possible de filmer ce carrefour de Shibuya. Nous allons au dixième étage d’un grand magasin, sur une terrasse aménagée avec un mini terrain de foot. En cette fin d’après-midi, des adolescents jouent dans notre dos alors que nous nous décidons à filmer. En se perchant sur des grillages, il est possible d’apercevoir le carrefour en bas et de le filmer acrobatiquement.
Ce qui attire le regard ici n’est pas tant le nombre de personnes qui attendent avant de traverser le carrefour dans tous sens que les images qui s’étagent dans l’espace de ce carrefour, démultipliant les lignes de fuite, les aplats, les pauses et les tensions.
Il s’agit d’une suite de plans légèrement trafiqués qui favorise l’errance du regard. Repérer et suivre dans cet ensemble mouvant, privilégier du regard une trajectoire.
Casser la continuité par l’étirement et la rupture.
Une dérive de l’œil.


- SÉQUENCE 3 : PRENDRE LA PAROLE -

Loïc CONNANSKI (France) :
Bande annonce. 2 min - 1994

Philippe LALEU (France) :
Un chant d’amour aveugle. 4 min 20 - 2001
Une chanteuse de rue à Bangkok, nous chante une chanson d’amour.

Raphaël BOCCANFUSO (France) :
Prendre la parole. 2 min 23 - 1997

Régis PERRAY (France) :
Bataille de neige contre Tag Nazi. 3 min 30 - janvier 2004
Dans cette seconde vidéo du diptyque "contre les tags nazi", Régis Perray ramasse la neige à ses pieds et la lance contre une des nombreuses inscriptions antisémites, ici "Les juifs au gaz", sur les murs de la ville de Lublin en Pologne. Ainsi pour l’hiver, la neige blanche recouvre, cache de façon éphémère ce tag.

Edson BARRUS (Brésil) :
Palestine Libre. 2004
Un drapeau flottant, des slogans scandés lors d’une manifestation anti-Bush à Paris, un lyrisme dynamique.

yann beauvais (France) :
Palestine Libre. 2004
Contrechamps underground de «Palestine Libre» de Edson Barrus.

Taysir BATNIJI (Palestine) :
Transit. 6 min 30 - 2004
Filmer ou photographier dans les lieux de passage entre l’Égypte et Gaza est interdit. Le manque d’images conséquent au fait précité est mis en exergue dans cette vidéo par le montage : des images fixes prises hâtivement, irrégulièrement ponctuées d’espaces vides (noirs), apparaissent sous forme de diaporama, la seule dimension sonore étant le bruit d’un projecteur diapo. Pour tout dénouement, une unique séquence en mouvement (ralenti). "Transit", réalisé en septembre 2004, reflète les conditions de la difficile, voire de l’impossible, mobilité des Palestiniens aujourd’hui.

Serge LE SQUER (France) :
Ouvriers, Beyrouth. 6 min - 2003
Portraits d’ouvriers, à Beyrouth. Conscients d’être filmés, chaque ouvrier sort de son identité de travailleur pour devenir l’acteur de sa propre fiction.

Sara MILLOT (France) :
Meredith Monk - Dancing voice, singing body. 26 min
Production : Artistes & Associés
Co-production : Direction des Arts Plastiques, Ministère de la Culture
Instigatrice aux Etats-Unis du mouvement d’abstraction musicale et vocale, Meredith Monk a développé au fil des années son propre vocabulaire, s’éloignant progressivement des mots pour prêter attention au souffle, au rythme et aux images de la voix. Le film suit le travail de l’artiste lors d’un workshop aux Ateliers de la Manutention à Bordeaux, accompagne les expérimentations de la voix et filme les corps au travail, de la création à la performance.


SÉQUENCE 4 : ET QUE CA TOURNE

Edouard LEVÉ (France) :
Anamorphoses. 12 min - 2000
Principe :
une feuille est posée sur un tourne-disque. Elle annonce une figure géométrique ((un carré, un rond...) ou un mot (un concept (réalisation, aveuglement...) ou encore un nom d’artiste ou d’écrivain)). Puis une deuxième feuille vierge est placée sur le plateau. Le mouvement du tourne-disque est lancé. Un dessin est réalisé où un mot est écrit sur la feuille en rotation. La feuille est arrêtée, et donnée à voir quelques secondes. Le dessin qui apparaît n’a qu’un rapport imaginaire avec ce qui a été annoncé, le modèle ayant été anamorphosé par le mouvement circulaire. Le processus est répété, explorant les rapports qui se tissent entre une figure et une légende qui ne coïncident plus.

Augustin GIMEL (France) :
L’œil lourd du voyage mécanique. 3 min - 2003
Paysage rotatif, carte postale en mouvement, le lac Anosy à Antananarivo (Madagascar), considéré comme un espace à entreprendre selon ses propriétés.

Serge LE SQUER (France) :
Et que ça tourne.
Le manège (partie 3 du triptyque vidéo) 6 min 50 - 2000
Ces vidéos mettent en jeu les corps et le temps. "Et que ça tourne" est une expression banale de notre société contemporaine. Elle exprime la volonté d’un mouvement vers l’avant. Cette injonction pour continuer cette marche au travail se transforme en un mouvement absurde qui s’auto-reproduit. Trois mouvements et trois rythmes différents.

Patrick HÉBRARD (France) :
Tornade. 4 min 2004
Ce film fait partie d’une installation et est originellement destiné à être projeté sur une grande spirale déployée dans l’espace d’exposition. On y voit un homme qui marche et court dans des paysages comme s’il cherchait à échapper à une catastrophe imminente qui n’est rien d’autre que le tournoiement de la tornade.

Julie-Christine FORTIER (Québec) :
Rien ne va plus. 2 min10 - 2002
La rotation et les effets hypnotisants qui sont recréés dans cette vidéo-performance ouvrent un espace abstrait tout en rappelant l’environnement ludique du divertissement à travers le travail sonore réalisé.

Franck et Olivier TURPIN (France) :
Les portes. 3 min 17 - 2001
L’expérience du double.
"...Le turpin-turpin, être non identifié", se déplace en paire siamoise. Depuis son enfance, ledit phénomène remplit les albums-photo ainsi que des mètres de petits films super 8. Ces représentations opèrent un redoublement du double qui en accentue encore l’homothétie des deux homo-sapiens. Les jumeaux Franck et Olivier Turpin en sont le centre, excluant les autres personnages qui s’effacent afin de révéler mieux cette incidence. Le jeu de rôle est là, simple et complexe. Franck et Olivier Turpin y sont entraînés depuis leur naissance surprenante et accidentelle. Lise Guehenneux - septembre 1998.

Franz HÖFNER (Allemagne) :
Utrechter huette. 2 min 41 - 2002
Un imposant meuble de salon est transformé en cabane familiale.

Laëtitia BOURGET (France) :
Construire sa maison. 4 min - 1998
Une activité solitaire issue de l’enfance : une sorte de rituel d’initiation à ses propres limites, afin de construire un rapport au monde à sa mesure.

Terrence HANDSCOMB (Nouvelle-Zélande) :
Heat (knowing your appliance). 5 min 27 - 2000
Avec la chaleur, tout devient chaud, très chaud.

Loïc CONNANSKI (France)
- National 1000. 3 min - 1991
Les mondes virtuels des pauvres.
- Éloge de la volonté. 1 min 45 - 1992
Même si "quand on veut on peut", certaines volontés sont un peu vaines.
- Lézard. 45 s - 1995
L’appartement : lieu du temps intime.
- Coup de boule. 1 min 28 - 1998
- Réflexion défaite. 2 min - 2003
Vanité. «tous ces efforts, pour en arriver là».

 
 
 
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