
Vientiane. LAOS
Le 24 février 2005
à l’invitation de Jean Viala
2 PROGRAMMATIONS/DIFFUSIONS
ARTISTES PRESENTÉS :
Christian BARANI - Sandra FOLTZ - Julie-Christine FORTIER - Olaf GEUER - Terrence HANDSCOMB Patrick HÉBRARD - Franz HÖFNER - Paul HORN et Harald HUND - Serge LE SQUER - Valérie MALEK - patrickandrédepuis1966 - Vincent ROUX - Richard SKRYZAK - Brigitte ZIEGER
crédit photographique : © Serge le Squer (That’s all... !)
- SÉQUENCE I : Dehors -
Valérie MALEK (France) :
Café Casa Antonio, Madrid. 7 min
Café Casa Antonio propose une plongée dans l’univers visuel et sonore de Madrid. Les cafés, les places sont importants dans la vie quotidienne espagnole ; des lieux propices à la fête, au débât public (aujourd’hui autorisé mais longtemps interdit dans le pays), un carrefour de solitude mais aussi de solidarités.
En ouvrant mon regard au lieu, j’ai voulu des rythmes fragiles et instables propres au corps, aux gestes et aux objets. Traduire une approche tactile des couleurs et des textures du monde.
D’une manière générale, ce qui m’intéresse, c’est donner une plasticité, une forme au regard. En marge de la réalité apparaît un regard inquiété, des espaces intériorisés, des fragments d’histoires. Un corpus singulier qui prend la forme d’images, de sons, mais qui peut s’enrichir de tout autre chose, des photographies, des textes, des dessins... "Je m’efforce de faire partager au spectateur des perceptions, des émotions ressenties dans un lieu. Une expérience du temps et du regard, où chacun s’éveille au lieu selon ses propres rêves, son propre désir, sa propre mémoire".
Serge LE SQUER (France) :
Et que ça tourne. triptyque vidéo.
1 min14/ 4 min30/ 6 min50 - 2000
Ces vidéos mettent en jeu les corps et le temps. Et que ça tourne est une expression banale de notre société contemporaine. Elle exprime la volonté d’un mouvement vers l’avant. Cette injonction pour continuer cette marche au travail se transforme en un mouvement absurde qui s’auto-reproduit. Trois mouvements et trois rythmes différents.
That’s all... ! 4 min - 2002
Un policier installé sur un haricot, porte les gants blancs de celui qui est chargé de régler le flux routier. Seul au milieu de la circulation automobile, il tourne sur lui-même. Son inactivité concernant le trafic transforme ses gestes et les mouvements de son corps en une fiction que seul le passage d’une voiture attelée à un cheval, semble ramener à la réalité.
Joueurs. 2 min - 2003
Deux enfants jouent au football sur la terrasse d’un immeuble. Leurs déplacements incarnent l’espace. Laisser jouer.
Ouvriers. 6 min - 2003
Portraits d’ouvriers à Beyrouth. Conscients d’être filmés, chaque ouvrier sort de son identité de travailleur pour devenir l’acteur de sa propre fiction.
Christian BARANI (France) :
URBAN VIDEO, Nice (France). 12 min - 2002
La dérive produit une attitude, une forme assujettie au hasard et fait apparaître une vision personnelle de la ville traversée. Dans cette dérive, un trajet s’invente, un trajet qui tient compte à la fois de la géographie physique mais aussi de ma relation psychique à l’espace et aux personnes. Cette marche dans la ville devient une performance dont le résultat est une forme plastique, documentaire. Le territoire est représenté comme une expérience.
Dans ce rapport à la représentation de la ville, l’improvisation structure le désir de filmer et chaque plan n’est jamais tourné deux fois. L’intuition me fait déclencher l’enregistrement, sans jamais savoir ce qu’il va se produire. Filmer devient ainsi un acte performatif.
Avec ce dispositif, l’instant où la caméra pénètre le réel et le modifie, apparaît et questionne le processus “documentaire”. Cette dérive prend la forme d’un montage d’ambiances singulières liées à la diversité des espaces urbains traversés et des personnes rencontrées. Elle produit un collage urbain, une vision personnelle et esthétique de la ville.
"Urban video" est une série qui s’enrichit et se construit dans le temps.
Vincent ROUX (France) :
Promenade nocturne. 14 min - 1999
Cette bande vidéo traite de la révélation de l’image, le passage du noir à la lumière, puis au noir. C’est l’enregistrement d’une performance nocturne.
Brigitte ZIEGER (Allemagne) :
Fata Morgana. 3 min 20 - 2001
Un paysage désertique n’est autre qu’un chapeau de paille.
Corinna SCHNITT (Allemagne) :
The sleeping girl. 16mm. 9 min - 2001
Un quartier d’habitation résidentiel d’une ville énigmatique totalement désertique. Dans une atmosphère fantomatique et inquiétante par son manque de vie, seule la présence humaine d’une voix sur un répondeur téléphonique vient rompre ce silence.
- SÉQUENCE II : Dedans -
Julie-Christine FORTIER (Québec) :
Julie in the box. 8 min 15 - 2002
Son intérêt pour le jeu et l’action situe son travail dans le genre de la performance qu’elle réinterprète à travers ses divers modes de représentation. Recourant à des solutions techniques rudimentaires, elle met à l’épreuve l’intégrité de son image et ses capacités de résistance, au sein de situations plus ou moins absurdes, dérivées de l’univers drolatique et cruel des cartoons et du cinéma burlesque.
Shift. 1 min 30 - 1999
Blizzard Blizzard. 3 min 30 - 2000
Line up. 1 min 30 - 2001
C’est pas grave. 40 s - 2002
Rien ne va plus. 2 min 10 - 2002
Patrick HÉBRARD (France) :
Escalier descendant un homme. 2 min - 2001
Un homme essaye de monter les marches d’un escalier. Cet escalier est disposé de telle sorte dans l’espace qu’il oblige le corps a expérimenter une nouvelle façon de se déplacer et d’éprouver des états de pesanteur et d’apesanteur.
S’en sortir sans sortir. 2 min - 2001
Un homme, confronté à une porte, ne peut ni sortir ni entrer. Dans le cadre étroit de cette embrasure, le corps passe par des états et des postures quasi-animales pour essayer de s’en sortir sans sortir.
Contretemps. 2 min - 2001
Un homme marche dans un cercle comme s’il était les aiguilles d’une horloge. Le cercle tourne, s’emballe et soumet le corps à de chutes, des ruptures, des états d’effacement, de flottement et d’apesanteur.
Olaf GEUER (Allemagne) :
Komposition für vier Treppenhäuser und eine Person.
3 min30 - 2000
L’escalier est certainement l’un des jeux rythmiques instrumentaux les plus joués.
Cette vidéo joint simultanément quatre escaliers et les expériences faites sur ces quatre images parallèles, et la composition sonore.
Franz HÖFNER (Allemagne) :
Utrechter huette. 2 min 41 - 2002
Un imposant meuble de salon est transformée en cabane familiale.
Terrence HANDSCOMB (Nouvelle-Zélande) :
Heat (knowing your appliance). 5 min 27 - 2000
Avec la chaleur, tout devient chaud, très chaud.
Richard SKRYZAK (France) :
Electron. 2 min 45 - 1986
Electron peut se lire comme une transposition métaphorique de la constitution de l’image vidéo. Un spot (point lumineux) heurte violemment l’écran cathodique suivant un ensemble de trajectoires successives (balayage séquentiel) ; il s’inscrit dans les limites d’un cadre, en y laissant des traces rétiniennes (lignes rémanentes) qui, à la fin, donnent une image identifiable (la lune). Les mouvements rapides et désordonnés du point lumineux évoquent le caractère éphémère et instable de l’image vidéo. Comme celle-ci, la lune, en balayant lentement le ciel, illumine l’obscurité.
Ce que l’on croit voir ne correspond pas à ce qui est.