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Centre Georges Pompidou - cinéma 2 - Hacked by Thanos Fz
les activités
 
- Centre Georges Pompidou - cinéma 2

6 rue Beaubourg - 75004 Paris
le 28 novembre à 19h00


Dans le cadre du Cycle Film & Co
carte blanche à yann beauvais

Les travaux récents de yann beauvais mettent l’accent sur des lieux (Petrolina, Beijing, Saõ Paulo, Beyrouth, des banlieues parisiennes, un paysage de Normandie) et des activités qui y prennent place (traverser des avenues, nettoyer un mur, briser la glace sur une place, scènes d’émeutes, destruction d’une ville et de ses habitants) autant qu’ils soulignent la présence du filmeur. La dimension sociale et politique apparaît à travers la récupération de scènes, de discours contradictoires (ou d’opposition) et de photos largement diffusées sur le Net. Des textes viennent parfois barrer les images (sous-titres, placards) quand ils n’en deviennent pas eux-mêmes images (textes défilants), et qu’ils permettent une multiplication des points de vue comme le fait la juxtaposition d’un funk des favelas avec des reportages sur des émeutes récentes.

soirée présentée par l’artiste


En ouverture

Indices - pièce sonore - extrait - 2004
Transbrasiliana vol 12 - extrait - nouvelle version 2007


est absente (version 3) - 7 min. - 2005

Convoquer la poésie comme nécessité sans recourir à des images autres que celles du texte. Retrouver la force, les rythmes, l’affect de ce qui était, ce qui est en jeu dans cette poésie lors qu’on la découvre. Aujourd’hui, lire Rimbaud, cela signifie partager ses expériences, ses désirs devenant les nôtres. Cela veut dire établir des liens ténus entre sa quête individuelle et les enjeux de la culture "gay" contemporaine. J’ai essayé de retrouver l’urgence de la poésie en sélectionnant des fragments de poèmes. Reliant des périodes distinctes dans ses écrits, je souhaitais donner envie de le lire de nouveau.

Sans titre Beijing - 6 min. - 2006

Tourné à Beijing sur la place Tiananmen en décembre 2003 après de fortes chutes de neige et monté en mars 2006.
L’armée a pris possession de la place, cassant, grattant, brisant la neige et la glace qui recouvre le sol de la place.
La tâche est ardue. La cacophonie est grande. Le travail n’est pas forcément efficace mais devant le nombre et la persévérance des soldats, la glace s’amenuise. Ce n’est pas tant l’efficacité des gestes que la domestication des corps qui en impose et éveille d’autres souvenirs plus glaçants.

da galpao da dona ana em carancas en petrolina - extrait - 8 min. - 2004

Dans le nordeste (au Brésil), à Petrolina, alors que Dona Ana parle avec un ami qui reproduit ces œuvres et documents, je filme de la cour de son atelier. Celui-ci donne sur l’une des routes entrant dans la ville. Il fait 42°, c’est l’après-midi en janvier. Dona Ana das Carrancas est une artiste de près de quatre-vingt ans, qui a passé sa vie à fabriquer des carrancas, figures de terre cuite qui originellement étaient en bois arrimées sur la proue des navires afin d’écarter démons et prédateurs.
Je filmais une quarantaine de minutes dont je n’ai gardé que la moitié. Malgré la chaleur, j’étais happé par ce qui se déroulait devant mes yeux, ce n’était pas seulement ce microcosme que la manière dont le champ façonnait la vision des évènements ou des temps morts. Projeté dans l’espace, j’en oubliais souvent les tensions que l’on retrouve dans les bougés. Ce n’est pas tant l’exotisme du lieu et des comportements qui me préoccupait que les questions de la structuration de l’espace visuelle et son occupation, comment un tel espace découpé, redistribué lui-même, l’espace et le champ perceptif. A la limite du documentaire, je retrouvais des préoccupations sur le défilement simultané autant que sur la divergence des directions dans un espace donné, confiné par le viseur, c’est-à-dire cadré dans tous les sens du terme.

Tu sempre - extrait 12 min. - nouvelle version 2007

Un grand nombre d’œuvres d’art, surtout en vidéo, ont répondu à l’agonie collective du SIDA : documents personnels silencieux et stoïques de l’amour et la dévastation, comme Silver Life Lake ; des œuvres comme celles de John Greyson qui ont répondu aux images publiques du SIDA et cherché à en réparer les dégâts comme des témoignages de rage incandescente et éclairante, comme l’œuvre de David Wojnarowicz.
Je ne peux pas même suggérer l’étendue de tout cela ni prétendre en être capable. Ce que je pense pouvoir dire c’est que, dans cette œuvre-ci et dans les précédentes à l’adresse de la pandémie, yann beauvais a choisi une voie différente. Son aspect est donné comme inscription : de même que le texte entre dans un discours social et une conscience personnelle, de même qu’on peut écrire des graffitis sur le mur, de même qu’une aiguille et de l’encre peuvent créer des illustrations sous la peau, ou que le Sarcome de Kaposi peut inscrire son atroce présence. Et il nous fournit des modèles pour une désinscription et une réinscription dans une forme plus élevée de conscience critique.
Keith Sanborn : « Ce texte qui n’en est pas un Tu, sempre de yann beauvais » in yann beauvais Tu, sempre #5 les livres & Espace multimédia Gantner 2003

D’un couvre-feu - 9 min. - 2006

Ce film travaille à partir de quelques éléments glanés ici et là pendant ce mois de novembre 2005. Il s’agissait de s’approprier et de redistribuer quelques séquences en les recadrant lors de leur capture autant que lors du montage, afin de les redonner à voir ou à revoir. Des rythmes du rap et de funk des favelas de Rio permettent de situer autrement ces images en les inscrivant comme des sons de noirs, autant que comme sons de banlieues ou de favelas. Ces musiques écrasent le comment taire officiel des bandes d’actualités, elles permettent d’envisager d’autres lignes de fuite que les émeutiers ont su manifester en se jouant du colonisateur blanc.

En novembre, à la suite de l’électrocution de deux adolescents dans un transformateur EDF alors qu’ils tentaient de fuir la police qui les poursuivait, des émeutes éclatèrent dans de nombreuses banlieues françaises. Du jour au lendemain, les jeunes des banlieues occupent un espace politique et forcent ainsi l’attention des médias. On constate que les émeutes dévoilent avec éclat l’aveuglement sidérant de la société française vis-à-vis du racisme inhérent de sa pensée universalisante qui disqualifie toutes différences au profit d’un intégrationisme abreuvé de colonialisme.
L’aveuglement de la société que révélèrent les émeutes se ressent dans les lois d’exceptions mises en place par un gouvernement néo-libéral qui justifiait la déferlante répressive autant que dans l’assentiment d’une majorité de citoyens quant à l’application de ses lois. La reprise de la loi instaurant l’état d’urgence de 1955 ne manquait pas de souligner la permanence refoulée de la guerre d’Algérie. On n’aurait pas pu imaginer meilleur moyen pour perpétuer l’exclusion, sauf à faire appel aux services de nettoyage du Ministre de l’Intérieur qui piaffe d’impatience d’user de ses "kärchers". yb

Sans titre Sao Paulo - 7 min. - 2006

Avenida Paulista à Sao Paulo, suspendus entre ciel et terre, ils travaillent une façade d’un immeuble. Second de la série sans titre.

Hezraellah - 44 sec. - 2006
diffusion à partir de you tube

Des propos sur la guerre récente au Liban.

mars-07 - 8 min. - 2007

Filmé en mars, en Normandie. Des réseaux de branchages s’entremêlent. De nouvelles configurations se jouent de la croissance et de l’arborescence de ces arbres d’hiver, écho d’une œuvre des années 60 de Kurt Kren.

 
 
 
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