les activités
 
- programmations/diffusions du samedi 12 mai 2007

retour à la programmation générale

Des ensembles artistiques se situent entre l’installation, dans leur perception d’ensemble et une programmation "habituelle", dans son rapport individuel. En effet, après avoir expérimenté l’univers visuel qui lui est proposé, chaque visiteur pourra s’installer et disposer d’un casque afin d’associer image et son pour chaque vidéo.
Ces casques permettront à chacun, au gré de ses envies, de faire l’expérience du dispositif dans son ensemble ou de regarder les vidéos individuellement.


de 14h15 à 15h05

Emmanuel Adely
Mad about the boy - 50 min. - 2004
’’mad about the boy" (éditions joëlle losfeld-2004) est un livre très court ou une chanson très longue. En boucle une déclaration, une mélopée pour une ou dix voix, entre jazz et choeur antique, si l’on veut. Juste une loquèle (une déclaration de fou-fol, de dingue) solitaire et obsessionnelle. Cette lecture-performance, par emmanuel adely et frédéric dumond, a été enregistrée à l’Ensci/Les Ateliers dans le cadre des soirées "Extensions", en novembre 2004.


de 15h20 à 16h50

Jean-Michel Espitallier
Mieux vaut prévenir... 3 min. 30 - 2004
« Mieux vaut prévenir... » est un texte extrait de "En Guerre" paru en avril 2004 chez Inventaire-Invention. Par accumulation grotesque de noms de guerriers (ou de figures ridicules : Hulk, Rintintin, le gang de la banlieue sud, etc...), Jean-Michel Espitallier, fidèle à ses modes opératoires (liste, dérision, comique), parodie le discours de l’état-major américain qui, au cours de l’hiver 2002-2003, assurait que les Etats-Unis n’attaqueraient pas l’Irak tout en amassant des troupes un peu partout dans la région.
Ce texte a été ensuite « machiné » par Pierre-Alexandre Loy et Nicolas Frize pour être projeté sur un mur de l’hôpital Saint-Lazare à Paris, à l’occasion des Nuits blanches 2004.

Olivier Gallon
Monsieur et très respectable correspondant - 23 min. - 2003
Des mots - une lettre envoyée à un homme de pouvoir - extraits de "La promenade" de Robert Walser, traversent l’espace, blanc sur fond noir, entrecoupés de paysages de neige. Ces images sont en partie celles du lieu où Walser est mort un soir de Noël alors qu’il se promenait, et où l’on découvre sur la surface blanche de la neige son chapeau. Hommage à l’auteur, avec ses mots d’une impressionnante actualité.
(Les derniers mots, chuchotés, sont quant à eux extraits d’une « prose brève », Retour dans la neige.)

yann beauvais
tu, sempre (INTERVENTION EN LIVE DE L’ARTISTE) - 42 min. environ - 2002
la performance Tu, Sempre se fait avec l’aide de projet réalisé grâce aux soutien de l’UTBM de Belfort. Un grand nombre d’œuvres d’art, surtout en vidéo, ont répondu à l’agonie collective du SIDA : documents personnels silencieux et stoïques de l’amour et la dévastation, comme Silver Life Lake ; des œuvres comme celles de John Greyson qui ont répondu aux images publiques du SIDA et cherché à en réparer les dégâts comme des témoignages de rage incandescente et éclairante, comme l’œuvre de David Wojnarowicz.
Je ne peux pas même suggérer l’étendue de tout cela ni prétendre en être capable. Ce que je pense pouvoir dire c’est que, dans cette œuvre-ci et dans les précédentes à l’adresse de la pandémie, yann beauvais a choisi une voie différente. Son aspect est donné comme inscription : de même que le texte entre dans un discours social et une conscience personnelle, de même qu’on peut écrire des graffitis sur le mur, de même qu’une aiguille et de l’encre peuvent créer des illustrations sous la peau, ou que le Sarcome de Kaposi peut inscrire son atroce présence. Et il nous fournit des modèles pour une désinscription et une réinscription dans une forme plus élevée de conscience critique.
Keith Sanborn : « Ce texte qui n’en est pas un Tu, sempre de yann beauvais » in yann beauvais Tu, sempre #5 les livres & Espace multimédia Gantner 2003

frédéric dumond
text - 3 min. 49 - 2006
édition 30 exemplaires dans la collection le point sur le i, Incidences, Marseille.
Présence du monde dans l’œil-pensée de celui qui regarde. frédéric dumond propose avec ce travail vidéo, une approche de l’inframince où se dessine par agencements fragiles les agglomérats des mots-choses de notre réalité. Du nuage indécis de l’articulation, nuage de lettres, des éléments du langage déposés selon leur présence nue et infinitésimale, il laisse apparaître, par subreption, selon un constant mouvement brownien propre à cet alphabet dispersé, les mobiles d’un réel qui ne se donne que par bribes, dans le tremblement de liaisons instantanées. Cette vidéopoésie explore les possibilités de composition/décomposition des images, non plus selon un rapport analogique à ce qui est vu, mais selon l’expérience d’un regard du langage, qui permet de voir s’esquisser dans l’éphémère de la dissémination, des présences, des liaisons, des dynamiques, qui immédiatement se dissolvent prises dans le jeu d’expansion/rétractation du trajet de la pensée.
Si une image nous est donnée ici, dans cette approche, elle ne serait être autre que le mouvement centripète/centrifuge de la pensée humaine qui fait l’expérience de la survenue des phénomènes au sein de sa propre réalité. Philippe Boisnard Prompteur - 10 min. - 2002
Cette vidéo fait défiler un texte à l’écran, à l’image des prompteurs des journaux télévisés. Le texte, coupé en segments, défile trop vite pour être lu dans sa totalité.

Soufiane Adel
La cassette - 20 min. - 2006
Août 1989, ma mère Zouina quitte la Kabylie avec mes deux sœurs, mon frère et moi, pour rejoindre mon père, mécanicien en France.
Trois mois plus tard, elle reçoit une cassette d’Algérie.


de 18h05 à 18h30

Enna Chaton
Paysages 1 - 19 min. - 2004
D’une parcelle du paysage, au corps nu d’une femme, à une autre parcelle du paysage, la caméra évolue lentement, d’un bout à l’autre, elle cadre le paysage, effectuant un 180°. Le corps d’une femme est filmé dans une attitude singulière: elle est nue, immobile, debout, statique, placé au centre de l’image dans des lieux très divers; on dirait qu’elle manifeste : une manifestante. Que dit-elle ? Que nous dit-elle dans cette silencieuse posture ? Cette femme est là, présente, déterminée, elle se mêle à tout, investit tous les lieux, peu importe les conditions climatiques, peu importe l’approbation de sa présence nue dans un lieux public.

Julie-Christine Fortier
Home - 5 min. 10 - 2005
Produit avec l’appui du Conseil des Arts du Canada Le déneigement de l’entrée d’une maison après une tempête de neige produit par un effet de féerie hivernale la disparition intermittente de la déneigeuse.

Pascal Leroux
Doute et certitude - 1 min. 20 - 2004
3 éoliennes sont filmées, à priori tout est "normal".

frédéric dumond
life(r) resorts - 10 min. - 2007
Cette pièce a été tournée dans une zone résidentielle de classes moyennes aisées, en Amérique du Nord. Défilement d’habitations de standing en un long travelling. life(r) resorts est un paysage mental, et retrouve, dans d’autres conditions historiques, la psychogéographie situationniste. C’est une interrogation de la répétition, de l’idée de répétition, de l’invariance qui sous-tend toute variabilité, dans un modèle de société où l’autre n’est possible qu’en apparence, et superficiellement.

Nicolas Barrié
Pont-CroiX - 6 min. 39 - 2005
Pont X est le premier carnet vidéo photos d’une longue série.
Remplacer la caméra vidéo par un appareil photo numérique.
Penser les 24 photos qui feront une seconde de film.
Décadrer, recadrer, flouter, cliquer.
Revenir à l’origine.
Au battement de l’oeil, caméra, pellicule, projecteur.
A la vibration des 24 im/sec qui défilent sur l’écran.
Pratiquer et expérimenter le réel en temps réel.
Faire un tourné-monté qui serait un photos-tourné-monté.
Enregistrer les sons avec le micro de l’appareil photo.
Revenir à une économie de moyen.
Faire remonter le processus de fabrication du film vers l’instantané, l’image fixe, les 24 images secondes.


de 20h00 à 21h00

Loïc Connanski
Loïc Connanski ne fait pas de concessions, ni au bien-pensant ni à la mode. Il montre qui il est, là où il est (dans son appartement, dans la ville, dans la vie). Et son réel résiste, face aux « vitraux numériques qui, petit à petit, transforment la planète en une immense cathédrale cathodique ». Un indispensable contrepoint aux fabulations médiatiques. Il a écrit, interprété et réalisé une centaine de vidéos depuis 1991. Annie Zimmermann. Urbanisme n°342
BANDE ANNONCE - 2 min. - 1994
Bande annonce.
AUJOURD’HUI - 3min. 15 - 1995
L’Autre est un fantôme qui nous tyrannise.
L’HOMME LE PLUS CHIANT DU MONDE - 3 min. 10 - 1995
La vidéo la plus chiante du monde.
NATIONAL 1000 - 1mn40 - 1991
Les mondes virtuels des pauvres.
ELOGE DE LA VOLONTE - 1 min.45 - 1992
Même si "quand on veut on peut". Certaines volontés sont un peu vaines.
CHIAPAS - 1 min. 05 - 1996
Dazibao.
MATADOR - 2 min. 43 - 1996
Pour une autre éthique de la TV.
MAUVAIS SANG - 2 min. 40 - 1992
Arthur Rimbaud, approprié et réactualisé. D’après Mauvais sang (une Saison en enfer).
ORAL-PRÉDATOR - 1 min. 30 - 1997
Vie minimale, fonctions minimales.

Tilo Lagalla
Si tu peux passer le doigt dans tes tâches c’est que ce sont des trous - 17 min. 30 - 1997/2007
Si l’art est la mise en oeuvre de la vérité (M.Heidegger), alors Lagalla est un artiste. Il nous propose ses vidéos, petits films démystificateurs, pour mettre à bas nos glorioles, nos vanités, nos centrismes, et autres pathologies de la vie quotidienne. Regarder les images du Niçois, c’est se retrouver en présence d’un gobie, d’un pigeon, d’une aubergine, d’une pomme de terre et d’un Lagalla qui pratique la vidéo comme un sport de combat. Les films sont en niçois traduit de l’anglais, le français court-circuité et renvoyé au rang de patois : magnifique mise en forme du rapport local-universel. Lagalla élague les images, la narration, le verbe, pour garder le plus petit dénominateur humain commun ". J.Arieri

 
 
 
ˆ