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les activités
 
- éof

15 rue saint Fiacre 75002 paris
Le 13 mai 2004


à l’invitation de Serge Ramon et Kiko Herrero

ARTISTES PRÉSENTÉS :
Christian BARANI - Nicolas BARRIÉ - yann beauvais - Laëtitia BOURGET
Dominique COMTAT - Sabine MASSENET - Martine ROUSSET

EN INSTALLATION :
Didier BÉQUILLARD : Sydney 1999. 21 min - 2001
Sylvie BÉLANGER : Je suis cet homme qui marche. 7 min 55 - 2003

Nombre de spectateurs : 80

crédit photographique : © yann beauvais (Tu sempre)


- SÉQUENCE I -

Laëtitia BOURGET (France) :
Biotope. 17 min - 2001
Une vidéo (et une série de photos) autour de l’existence quotidienne d’une vieille femme mise en relation avec les petites formes de vies parasites qui subsistent au sein d’un environnement urbain. Cet environnement apparaît comme un terrain propice au développement de petites vies, minuscules, autodéterminées et improductives. Une sorte de milieu naturel sans logique industrieuse, simplement occupé par des petits êtres chacun à leur place. Un lieu idéal pour s’éteindre doucement.

Martine ROUSSET (France) :
Mer. 17 min - 2003
“La mer est un langage dont on a perdu le sens.”
J.L.Borges
la méditerranée, celle-ci. Le soleil.
de l’écrit sur l’eau ?
la rumeur violente du vent des vagues.
la voix sauvage de l’écrit de l’eau. quelques fictions enfantines dans l’écrit de l’eau sûrement très cruelles, des jeux de guerre.
langage perdu.
enfance souveraine.
c’est la mer qui gagne. bien fait.

Dominique COMTAT (France) :
Quelques notes sur l’art de la mémoire. 30 min - 2003
Variations sur le thème de la mémoire et de l’oubli.


- SÉQUENCE II -

Sabine MASSENET (France) :
Transports amoureux. 12 min - 2003
Des voix égrènent des petites annonces trouvées dans les rubriques « transports amoureux » et « messages personnels » du journal "Libération".
Des ombres passent, se figent, repartent. Certaines se croisent, d’autres sont immédiatement absorbées par le fond gris métallique, sur lequel elles apparaissent. Un décor unique, lieu de rendez-vous manqué, espace où sont convoqués la mémoire et l’oubli, où surgit puis s’évanouit l’image d’un autre, un jour croisé, aujourd’hui disparu.

Nicolas BARRIÉ (France) :
Mafish Durrell. 52 min - 2003
Ma vidéo "Mafish Durrell" est un portrait de la ville d’Alexandrie d’Egypte qui partirait de l’œuvre de Lawrence Durrell et d’un doute sur la perception du temps et de la réalité, celui qu’il met en avant dans la suite de ses quatre livres, de ses quatre perceptions, autour des quatre personnages qui habitent le Quatuor d’Alexandrie. Mais également, et parallèlement, dans le désir d’un regard littéraire plus contemporain et plus iconoclaste sur la ville, regard que j’avais demandé à l’écrivain français Emmanuel Adely de dresser en portrait de la cité, portrait qui se révèle sans aucune concession nostalgique. Afin de mettre en place une narration construite sur un échange de points de vue, une réponse de l’écrivain égyptien Ibrahim Abdel Meguid, qui a souvent évoqué sa passion pour Alexandrie dans plusieurs de ses romans, surgit dans cette vidéo comme un contrepoint initial.
Le musicien Fabrice Coulon, auteur de plusieurs ambiances sonores pour la scène théâtrale, et membre du groupe techno trip hop Sarah Cox, a composé, loin de tout stéréotype égyptien, la musique et la bande son du film. Les textes sont lus par quatre comédiens, Maya Gresh, Mireille Roussel, Pierre-Alain Chapuis, et Reynald Coulon.


- SÉQUENCE III -

Christian BARANI (France) :
Occupés d’infinité, ils pêchent. 22 min - 1997
Ce vidéogramme est un regard posé sur la disparition des cultures religieuse et industrielle.
Cet effacement pousse les hommes et les femmes à retourner dans l’eau pour survivre.
L’image comme représentation de la mémoire d’un lieu, d’un paysage intérieur, d’un mystère. Une narration qui appartient au monde de l’exégèse, à un monde infini de relations, de réseaux où chaque image entre en correspondance avec une autre, ouvrant toujours plus le sens et cassant l’unité de l’histoire.
Occupés d’infinité, ils pêchent”, “Photonumériquesonore” et “Scardovari” forment le triptyque : “Sacca degli Sardovari”. Delta du Pô. Italie

yann beauvais (France) :
Tu sempre. 38 min - 2002
Comment décrire une œuvre comme "Tu, sempre" de yann beauvais?
Visuellement, il s’agit d’un texte vidéo déroulant ou arrêté de 40 minutes environ, le plus souvent blanc dont la taille varie sur un fond noir, émaillé d’un petit nombre d’images, et dont le son est un magma sonore au débit musical monotone composé par Thomas Köner, ponctué de textes dits par plusieurs personnes, parfois un par un, parfois plusieurs en même temps.
Le texte apparaît en français, anglais et italien, et les voix-off en français et anglais.
C’est un travail d’une immense complexité et profondeur et ce qui suit n’est que le début d’une possible description.
Où le situer historiquement ? Et dans quel genre ? Les expressions habituelles de genre pour la narration ne nous mènent nulle part : ce n’est ni un western, ni une comédie musicale, ni un film noir. Mais les familiers de l’histoire du cinéma d’avant-garde auront déjà reconnu, même à partir de descriptions sommaires, que ce travail fait partie d’un genre se référant à la « pièce textuelle ». Une courte définition pourrait être : une œuvre de média dans laquelle le texte est visuellement au premier plan. Les meilleurs exemples connus seraient "Television Delivers People" (1973) de Richard Serra et "Carlotta Schoolman" en vidéo et "So is this" (1982) de Michael Snow, en film, et peut-être aussi les « flash movies » de Young-Hae Chang Heavy Industries à la fin des années 90 sur Internet. En effet, depuis les années 70, le texte, dans sa forme de langage écrit et parlé, a joui d’une résurgence et d’une intégration avec les images pour la plupart inconnue dans le cinéma expérimental depuis le début de l’ère sonore.
Qu’il s’agisse des œuvres d’Yvonne Rainer, Hollis Frampton, Paul Sharits, Su Friedrich, Craig Baldwin, Peggy Ahwesh, Guy Debord et René Vienet, l’œuvre d’Isou, de Lemaître, de Christopher McLaine méritent aussi d’être citées, bien qu’elles soient antérieures et se situent hors de la reprise la plus répandue de l’intérêt du texte comme forme cinématographique. Keith Sanborn

 
 
 
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