
Nîmes
Le 5 juillet 2002
à l’invitation de Bernard Calendini
“Insolite”
ARTISTES PRÉSENTÉS :
Laëtitia BOURGET - Pierre-Yves CRUAUD - François DELEBECQUE - Julie-Christine FORTIER - Andreas GEDIN - Fabrice GUYOT - Terrence HANDSCOMB - Patrick HÉBRARD - Tilo LAGALLA - Sophie LECOMTE - patrickandrédepuis1966 - Les PISSEUSES - Frédéric OLLEREAU - Franck et Olivier TURPIN - Andrej et Julia VELIKANOV - Brigitte ZIEGER
Nombre de spectateurs : 50
crédit photographique : © Terrence Handscomb (Heat, knowing your appliance)
patrickandrédepuis1966 (France) :
Autour des poissons morts. 10 min - 2000
Motifs ou instruments, les poissons subissent des métamorphoses que l’artiste pose comme autant d’actes. Ce sont ses mains, ses pieds, son buste, sa bouche, sa voix, le travail de son corps morcelé mais visible qui réanime les petits morts. Anne Violaine Taconet.
Laëtitia BOURGET (France) :
Construire sa maison. 4 min - 1998
Une activité solitaire issue de l’enfance : une sorte de rituel d’initiation à ses propres limites, afin de construire un rapport au monde à sa mesure.
Pierre-Yves CRUAUD (France) :
Le silence est en marche. 3 min 30 - 2001
Des barrières infranchissables limitent l’espace vital de manifestations plus ou moins humaines. Nous assistons au développement de vies déjà réglementées. Des voix se feront-elles entendre?
François DELEBECQUE (France) :
L’Hypothèse du chaud (Il m’a vue nue). 2 min 30 -2000
"Il m’a vue nue, toute nue, plus que nue..." nous chante Mistinguett. A l’écran, deux personnages forcément nus (et masqués) dévoilent une argumentation poétique de la nudité dans un exercice de style, sur cette chanson nature et osée, un rien érotique, avec en accessoires une chaise, une grille et un chariot solaire.
Julie-Christine FORTIER (Québec) :
Shift. 1 min 30 - 1999
Après avoir filmé les yeux de personnes rencontrées lors d’un voyage, Julie-Christine Fortier en a imprimé les regards pour les utiliser dans une vidéo-performance. Cette dernière est ici remaniée sous forme d’une succession de tête-à-tête aphones, mais visiblement volubiles. Le buste de la performeuse, analogue à un support de cartes postales, fait tournoyer les images des regards capturés pour les animer de sa présence, pourtant différée par l’entremise de ces images effeuillées.
Mechanical rodéo. 1 min 40 - 2000
Vidéo-performance dans laquelle les circonvolutions oculaires d’une performeuse au visage statique s’emballent au rythme d’une petite mécanique.
Andreas GEDIN (Suède) :
Christophe et Christophe. 10 min - 1998
Deux hommes essaient de prononcer 80 mots à raison d’un par seconde avec l’aide d’un métronome. L’un se trompe souvent, l’autre rarement ; l’un est désappointé, l’autre est heureux. Dans l’installation d’où est tirée cette vidéo, chaque personnage est dans un moniteur différent et les magnétoscopes ne sont pas synchronisés. C’est donc le hasard qui fait que parfois les deux locuteurs prononcent ensemble le même mot.
Fabrice GUYOT (France) :
L’intention. 6 min - 2001
Accompagné par deux amis, Fabrice Guyot traverse Paris avec « l’intention » d’installer dans la rue le mot « Optimum ». Message bref et décidément optimiste. La vidéo qui documente les différentes étapes de la tentative d’installation publique du mot, c’est aussi l’histoire de la faillite, l’opération est alors transformée en chronique tragi-comique et en documentaire qui alternent les véritables difficultés pratiques aux commentaires des témoins interviewés.
Patrick HÉBRARD (France) :
S’en sortir sans sortir. 2 min - 2001
Un homme, confronté à une porte, ne peut ni sortir ni entrer. Dans le cadre étroit de cette embrasure, le corps passe par des états et des postures quasi-animales pour essayer de s’en sortir sans sortir.
Escalier descendant un homme. 2 min - 2001
Un homme essaye de monter les marches d’un escalier. Cet escalier est disposé de telle sorte dans l’espace qu’il oblige le corps a expérimenter une nouvelle façon de se déplacer et d’éprouver des états de pesanteur et d’apesanteur.
Contretemps. 2 min - 2001
Un homme marche dans un cercle comme s’il était les aiguilles d’une horloge. Le cercle tourne, s’emballe et soumet le corps à des chutes, des ruptures, des états d’effacement, de flottement et d’apesanteur.
Terrence HANDSCOMB (Nouvelle-Zélande) :
Heat (knowing your appliance). 5 min 27 - 2000
Avec la chaleur, les choses deviennent chaudes, vraiment chaudes...
Tilo LAGALLA (France) :
Partida 1 et 2. Extraits. 10 min - 2001
Petites saynètes drolatiques et incisives par un vidéaste niçois.
Sophie LECOMTE (France) :
Ocellia. 4 min - 2001
Entre battements d’œil et froissements d’ailes, la caméra scrute un œil mi-humain mi-animal tel un ocelle captivant et impénétrable.
Les PISSEUSES (France) :
La Ravageuse. 2 min 39 - 1999
Gros plan sur le visage d’une femme au sourire tendu. Travelling arrière et découverte de deux autres personnes manipulant ce sourire au moyen d’hameçons. Violence d’un rire proche du cri.
Frédéric OLLEREAU (France) :
Ensaché. 15 min - 1998
Vidéo performance/danse. A partir de rien d’autre que son propre corps comme véhicule de base, enveloppe visible d’inconnu et de secrets (et pour compagnon souple d’infortune l’objet miroir qu’est le fameux grand sac cabas en nylon), en composant avec les contraintes imposées de toutes parts à la liberté de mouvement, de déplacement et de transformation (et la nécessité parfois de se cacher, parfois de s’exposer), en se jouant des entreprises d’étiquetage et d’ensachage de ce qui ne cesse jamais de bouger (et des injonctions qui intiment de répondre à des questions encore non formulées), cette vidéo échappe et fait échapper : les masques parlent, les uniformes dansent et les armures parfois sont déchirées, les nids éventrés, les carapaces n’ont aucun poids et les entraves peut-être sont désirées - la tête encore hors du sac. Corinne Lovera-Vitali
Franck et Olivier TURPIN (France) :
Météore. 4 min30 - 2001
L’expérience du double
«...Le turpin-turpin, être non identifié, se déplace en paire siamoise. Depuis son enfance, ledit phénomène remplit les albums-photo ainsi que des mètres de petits films super 8. Ces représentations opèrent un redoublement du double qui en accentue encore l’homothétie des deux homo-sapiens. Les jumeaux Franck et Olivier Turpin en sont le centre, excluant les autres personnages qui s’effacent afin de révéler mieux cette incidence. Le jeu de rôle est là, simple et complexe. Franck et Olivier Turpin y sont entraînés depuis leur naissance surprenante et accidentelle. Et "Les Siamoiseries", "la Boxe", "la luTTe" et "Les demoiselles" sont enregistrées, telles des grimaces corporelles que ne renierait pas la physiognomonie, selon des modes de déplacement voisins du ressort et de l’effort burlesque et moderne, d’un Jacques TATI. Les actions des acteurs forcent une mise en situation où le parcours dans le paysage revêt parfois la magie de la simple apparition. » Lise Guehenneux - septembre 1998
Andrej et Julia VELIKANOV (Russie) :
Terminator III. 4 min - 1996
L’homme-chien. Performance.
Brigitte ZIEGER (Allemagne) :
Fata Morgana. 3 min 20. 2001
Dans Fata Morgana, une actrice pose dans un environnement urbain, de façon totalement statique, comme une touriste scrutant l’horizon. Un paysage désertique n’est autre qu’un chapeau de paille. Ainsi, le phénomène de basculement d’un monde "macroscopique" en un monde "microscopique" trouble-t-il les repères élémentaires d’espace et de temps.