Warning: array_flip() [function.array-flip]: The argument should be an array in /mnt/130/sdb/e/d/eubn.org/eubn/ecrire/inc/charsets.php on line 328
Réminiscences d'un voyage en Palestine - 38 min. - 2004 - Hacked by Thanos Fz
la collection

DUBOSC Dominique - France

 

- Titre : Réminiscences d’un voyage en Palestine
- Année : 2004
- Durée : 38 min.
- Données techniques :
support de tournage :
support de diffusion : DV/DVD
couleur, sonore
production : Kinofilm

En juillet 2002, le dessinateur Daniel Maja se rend en Palestine à Jérusalem, à la demande du Consulat de France et du Ministère palestinien de la Culture, pour relancer un projet d’écoles de dessin, à Ramallah et à Gaza. Le cinéaste Dominique Dubosc l’accompagne. Le film qui en résulte est la mémoire de ce voyage, ou plutôt un voyage dans la mémoire de deux voyageurs.


Cher Dominique,

Plusieurs semaines ont passé depuis que j’ai vu ton poème sur la Palestine, Palestine remembered (Réminiscences d’un voyage en Palestine). Il est resté dans ma mémoire aussi vivant que quand je l’ai vu. Je dis «ton poème», car je pense que c’est un poème. Je pense que c’est le meilleur film/vidéo que j’ai vu sur la situation en Palestine. Le plus émouvant. Le plus politique aussi. La plupart des films que j’ai vus sur la Palestine - la plupart des films politiques en général - versent dans la propagande. Les journalistes et les cinéastes n’arrêtent pas de parler, de nous dire ce qu’ils veulent que nous entendions. Toi, tu ne dis rien, tu laisses parler les images. Et elles parlent. Elles parlent à différents niveaux, comme seule la poésie peut le faire. Et tu en fais un pur morceau de cinéma. On voit le contenu, on voit et on apprécie en même temps le cinéma, ta façon de faire. Le film ne marche si bien pour moi que par cette pureté cinématographique. Je ne dis pas ça pour te flatter. Pendant ces dernières semaines, j’ai souvent senti que j’aimerais revoir ton film. Mon emploi du temps trop chargé m’en a empêché. Ce désir de revoir ton film, et je le reverrai, vient précisément de ce que c’est un poème et pas du journalisme. Et ça, c’est rare dans le cinéma politique aujourd’hui. Donc, merci.

Jonas Mekas

PS - Je pense à l’instant que ton film pourrait être défini formellement comme une élégie. Espoir et Tristesse, ou Espoir plein de Tristesse. En fait, c’est un film horrible et beau à la fois. L’horreur du monde est la même que dans Goya ou Guernica. La seule différence, c’est que ça se passe aujourd’hui.


Réminiscences d’un voyage en Palestine est un film qui relève moins du conscient que de l’inconscient. Ce n’est pas un film fait pour expliquer la spécificité de la question palestinienne. C’est plutôt le genre de film qui permet de s’inscrire dans l’expérience personnelle et secrète de la terreur, qui est je crois, à des degrés divers, une expérience universelle. Il est peut-être plus utile après tout de travailler sur l’inconscient des gens, pour leur faire éprouver ce que c’est que d’être Palestinien en ce moment, que sur le conscient, surtout quand on pense au peu d’effet qu’a eue la «conscience du monde» jusqu’à présent pour changer nos perspectives de vie.

Sobhi al-Zobaidi
(Cinéaste palestinien)

 
 
 
ˆ