DELTA
20 min 10
2004
n&b
son: Helena Tulve
images : Eléonore de Montesquiou
production : Centre Photographique de Lectoure

Avec DELTA, mon intention est d’emporter le spectateur dans un rêve avec mes images et une histoire qui se construit sur son rapport à la bande son.
DELTA doit entraîner le spectateur dans un lieu qu’il ne peut identifier, presque mais jamais proche et faire rêver jusqu’à l’ennui.

DELTA est un film dont le point de départ était la composition sonore homonyme de Helena Tulve. La narration est construite en 4 temps: l’arrivée dans la frénésie de la ville, et son rituel, le calme domestique, puis l’énergie de la ville et la foule, enfin le fleuve qui emporte tout dans un rêve. J’ai choisi des images de nuit, afin de créer un même temps pour tous les espaces dont aucun n’est identifiable, volontairement.
DELTA, c’est aussi le rythme de la construction tant sonore que visuelle, afin de bâtir peu à peu une trame narrative.

DELTA devrait être présenté dans des conditions proche d’une salle de cinéma (puissance du son, taille de l’image, affiche de film) afin d’emporter le spectateur dans l’image et le son.

Helena Tulve :
Au début, il y a les tambours, le rituel après il y a la paix domestique, avec les sons de la cuisine, films après on va à la rue, on s´approche de plus en plus, les enfants, les voitures, tout est de plus en plus intense, la musique s´ajoute.
Quand l’eau commence à couler, le grand bruit je veux dire, c’est le moment de l’abstraction delta, la ville devient delta, on s’envole, toute l´image tombe sous l’eau, les enfants crient etc. ça couvre tout.
Après c’est l´image après le déluge, les sons dans l´air, je vois plutôt une image plus claire, ciel, eau ou autre, mais on n’est plus dans la ville, il y a les sons de muezzine.

Eléonore de Montesquiou:
Un voyage fantastique, on arrive en avion dans un lieu indéterminé, la bousculade, la ville, des rencontres plus intimes, une fillette danse, des hommes jouent aux boules, d’autres sont groupés sur un rond-point et se battent ou jouent, un jongleur de feu, et la folie de la ville de nouveau, le trafic intense, la fête, et basculer dans un rêve éblouissant, un baiser, une cheval blanc, une funambule, avant de repartir.