la collection

MASSENET Sabine - France

 

The end

Sous ce titre générique, sont réunies quatre courtes vidéos, réalisées à partir de mêmes films, des thrillers américains grand public donc je n’ai retenu que les scènes de fusillades.
Ces scènes d’une extrême violence dans les films les plus récents, se caractérisent par la succession hachée de plans de très courte durée: tirs, impacts de balles sur différents éléments du décor, personnages touchés, giclures de sang, chutes des corps suivies par la caméra (parfois au ralenti, unique moment d’esthétisation de la mort).
L’extrême rapidité du montage annule la compréhension des faits et agit comme une charge visuelle et sonore qui vise directement les sens du spectateur. Il en devient quasi sourd et aveugle.
Les quatre vidéos constituent une sorte de catalogage des différents types de plans cités plus haut. Leur déconstruction et reconstruction trouvent tout leur sens dans une présentation en installation qui joue avec le temps et l’espace.
Deux de ces vidéos (bande-annonce et last dance) peuvent être également présentées en monobande.

last dance (2)
6 min. - 2009
version monobande

« La mort est une femme
Qui danse avec l’amour
Cet éternel tango
Où chacun tout à tour
Renverse son partenaire
Cet éternel, cet éternel, cet éternel tango
Qui vous envoie en l’air
Ou bien six pieds sous terre
Sous terre! »
Louise Forestier : Le tango de l’amour et de la mort

Les corps tombent dans un mouvement frénétique et répétitif, au son d’un tango vif (une milonga de Francisco Canaro). J’exécute ici avec tendresse le cinéma commercial américain, et m’amuse de son effondrement.
La version prévue pour l’installation est beaucoup plus lente et muette.

 
 
 
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